Oaxaca 2

J'aime rouler en voiture quand la nuit est tombée. Oaxaca chaotique déglingue les pots d'échappement des vielles carlingues avec son goudron défoncé, ses dos d'ânes invisibles, ses feux improbables.
Oaxaca et ses grandes fresques pour la justice. L'art de ses rues est impressionnant. Le peuple s'exprime à grand cris contre les injustices qu'il subit. Ils ont beau cacher la misère en vidant le centre ville de ses vendeurs ambulant pour gagner je ne sais quel label qui remplira encore un peu plus leurs fouilles de truands, ils ont beau mentir, ériger l'impunité en principe fondamental de leur pouvoir. Ils ont beau mépriser, piétiner, invisibiliser, assassiner, faire disparaitre;  les mexicains, les mexicaines chantent jour et nuit pour la paix, la liberté et la justice. Les couleurs de leurs peintures crèvent tous les écrans du silence. Les disparus, les disparues sont rappelé.es chaque jour à la mémoire de leurs assassins.
Zapata serre la main de Gandhi, du Che et de Frida Khalo. Le quatre portent une crête. Les jaranas vibrent et el son jarocho chante en pleine nuit contre "el mal gobierno".

"No queremos mas sangre, mas sangre no queremos"

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