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Taxi1

Tous les jours on monte dans des taxis pour aller au métro le plus proche de l'unidad cuitlahuac. Ca me rappelle mes voyages en stop. On sait jamais avec qui o monte et les chauffeurs ne savent jamais qui ils emmènent à travers une des ville les plus grande et dangereuses du monde. Le premier taxiste qui m'a donné envie d'écrire était très existé. Un eucalyptus venait de tombait sous les coups du vent, arrachant les câbles électriques d'un poteau, les fils dansaient sur le bitume en faisant des étincelles. Arbre venait d'écraser l'avant du taxi d'un collègue à lui, soulevant l'arrière du véhicule du sol. La rue était bloquée et ça klaxonnait à des kilomètres de l'accident.  " heureusement, il n'avait pas de client mais vous vous imaginez! Ces arbres sont dangereux! Si jamais vous êtes en voiture et que vous passez près d'un eucaliptus, ne vous arrêtez pas! C'est pas la première fois que à arrive!"

Desert

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Punta Lobos

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L'espace sublime des cétacés et de leur migration. Le souffle des baleines est inégalable. Deux bateaux de pêche à l'horizon. Entre eux, de temps en temps, les jets alternés de la respiration des baleines. Sur la plage, des petits groupes de trois personnes pêchent à la ligne sans cane. Derriere eux un hôtel en construction rejette de l'eau sur le sable. Je m'approche: " -Bonjour messieurs, ça mord? - Oui regarde, ils sont gros! Sur le sol, des cadavres de crevettes qui ont servi d'appât. - Vous savez si quelqu'un peut nous amener en lancha près des baleines? - Biensûr, mais pas avant une heure mon collègue est à Todos Santos, il est de la coopérative. - Ça coûte combien? - C'est les prix de la coopérative, tu verras avec lui. Mais regarde, y'a deux bateaux qui vont rentrer. Demande leur, ils sont aussi de la coopérative, parce que c'est mon bateau là sur la plage, mais mon collègue va tarder. En effet, le pilote prend

El Norte

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La densité du désert, immense. Le bleu des  étoiles se reflètent au sol. Les cactus , illumination céleste, laissent parfois entrevoir une petite maison de terre, un feu de joie. - j'aime bien la mode ici. - la mode? -Les hommes en santiag, sombrero et moustache. Avec leurs ceinturon à la Sergio Leone. Il manque que le calibre, on se croirait dans un western quoi! Elle se marre. On est une fois de plus, au bout du monde.

Les Vacances

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La douce et âpre odeur de goyave et de mangue m'a enveloppée en entrant chez Jesus et Maggie. Les vacances. Dormir, se faire chouchouter, chanter, écouter les contes et histoires entre deux repas, faire des sudokus. La vie est douce à Azcapotzalco. La lumière incroyable perce le smog inégalable de la Ciudad de Mexico. Les heures tournent et embarquent la ville et ses 30 millions d'habitants. Moi, je la regarde vivre et s'agiter depuis le deuxième étage de l'unidad. "Agua bonafonnnt" c'est le marchand de bombonnes d'eau potable. Les marchands offrent leurs services dans la rue et passent d'immeuble en immeuble toute la journée. Mes préfèrés sont passés hier, ils passent deux fois par semaine. Un homme joue de la trompette, l'autre a un petit tambour, une femme au saxophone, l'autre court sous les fenêtres ramasser les pièces et billets des voisins. J'ai toujours l'air de débarquer dans ce pays, alors j'applaudis les artiste

La Nouvelle, petite réflexion sur la dictature

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Fidel est mort. Ça cinglé dans la chambre. Les traits se dont affaissés. La nouvelle s'est propagée dans la rue. Elle s'est installée partout. Les réactions se sont enchaînées sur les réseaux sociaux: l'inquiétude et la tristesse de tout un continent. Très peu de gens soulagés ou allègres comme on aurait pu le croire. Quelques heures plus tard, notre Avion décollait direction Mexico. Sur les compartiments des bagages, des photos de Cuba: "venez découvrir la nature et la joie authentique." "Venez vivre l'aventure!". Sur les photos vendant les paysages, les Cubains sont absents. Sur le dos du siège de ma voisine, la publicité d'une clinique privée à la Havane: "Tu rêves de santé? Viens à Cuba, c'est la santé pour tous". En arrivant, notre taxiste avait mis la radio: une émission cubaine avec de la salsa. C'est pas la musique la plus populaire du Mexique. Quand on lui a demandé ce qu'il pensait de la mort de Castr

Bye bye Cancun

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Il est temps de quitter la luxuriante végétation de la rue bacalar de Cancun, ses chants d'oiseaux tropicaux et sa lumière dorée.  Les corps s'habituant aux bactéries du coin, on a décidé aujourd'hui de se reposer. Denise m'a fait découvrir un film mexicain merveilleux des années 60 : "Macario". Le scénario est de Bruno Traven, un allemand qui a passé du temps au Mexique et dont Jesus, mon beau père, m'a beaucoup parlé.  Macario est très pauvre, il n'a jamais eu en sa possession qu'une seule chose: la faim, et il a un rêve: manger une pintade à lui tout seul sans devoir la partager avec personne, pour une fois dans sa vie. Il va rencontrer le Diable, Dieu, et la Mort -ces trois entités indissociables du Mexique- avec qui il va passer un pacte malgré lui.  Je crois que parfois, venir d'ailleurs, ça permet de comprendre les fonctionnement d'une culture et d'une société différente de manière tellement brutale que ça peut surpasser l'en

Esto es México

  Arriver à Cancun c'est comme arriver nulle part. Les Parks hôteliers ont renversé les palmiers, 25 000 000 de touristes par an s'agglutinent sur les plages et déversent leurs dollars dans des gros complexes nord américains ou quataris. Les mexicains sont la pour les servir. Servirles es un privilegio: vous servir est un privilège. C'est peint sur la façade d'une petite boutique excentrée. Du haut du ciel la jungle, dense et sauvage s'étend sur toute la péninsule yucatèque. De temps en temps un crocodile sort de la lagune nichupte et croque un nageur bourré ou un joueur de golf 5 étoiles. Quelques jours après notre arrivée eilier nous a emmené au cruzero en voiture avec les beaux parents. "Esto es Mexico!" S'est exclamée magui! Les rues inondées par les eaux troubles du passé. Les odeurs de cloaques, les vendeurs à la sauvette, les prostituées de pauvres, la fourmilière chaude et poisseuse du sud mexicain me tendait une fois de plus les bras à deux p

Nulle part en France

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Au bout du monde

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Un autre bout du monde, terre abrupte fouettée par l'Ocean.  Nuit abandonnée aux cloches des chèvres, aux vents d'antan. Regards pudiques et gentillesse des hommes, rires et bienveillance des femmes. Les jeunes ont pris la fuite, laissant les vieux travailler la Terre, pêcher du haut des falaises.  Obrigada. A vida e bela

Les nouveaux chiens de garde

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L'enfer, le Silence

"Sartre affirme que l'enfer c'est les autres. La phrase est brillante mais je crois qu'elle reflète plus un état d'âme qu'une vérité universelle. Je veux bien admettre que les autres peuvent nous rendre la vie insupportable... mais ils peuvent aussi être nos compagnons de paradis. Pour moi, l'enfer, c'est le néant. Un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l'imagination, sans beauté qui exalte les sens." Juan Diaz Canale

Nice

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Les victimes de Nice ont toute mon affection, toute ma compassion. Leurs familles et leurs amis aussi. J'aimerais dire aux terroristes que je les condamne à l'oubli. Je vous boycotte. Je ne veux rien savoir de vous. Ni votre nom. Ni votre visage. Ni votre histoire. A tous les psychopathes qui se révèlent grâces aux velléités d'une organisation mortifère, colonisatrice, opportuniste et mafieuse; il y a assez de force dans l'Univers pour que vous pourrissiez dans la fosse co mmune de l'Oubli. Vous n'obtiendrez de moi que le Silence. Vous n'aurez Rien. Rien d'autre. Après chaque assassinat massif, après chaque "attentat", j'irai aux Musées, j'irai aux concerts, je serai près des gens, je chanterai le soir venu. Je ne vous offrirai pas une minute. La Vie gagnera. Elle gagne toujours. Vous les médias, vous qui vous accordez le nom de journalistes, vous qui mangez sur des cadavres. Vous êtes coupables aussi. Vous ne respe

El matrimonio igualitario sirve.

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No hubiera imaginado jamas que el matrimonio gay nos iba a ayudar tanto.  Lo hicimos por amor y por precariedad, las dos cosas iban de la mano y ni lo pensamos, fuimos a pedir derechos al Estado Frances. Nos los dieron gracias a la lucha de unxs cuantos. Nunca olvidare el nombre de Christiane Taubira. Esa mujercita negra que puso las manos en el fuego para nosotrxs, que fue agredida y discriminada como nadie por ello. Esa decendiente de esclavos que declamaba Aimé Césaire y Gontran Damas en el hemiciclo fascista frances.  Empezamos una lucha cotidiana con la buracracia rudisima para poder obtener una carta de residencia a mi esposa. Citas en lugares inalcansables cumpliendo con requisitos muy dificiles. Lo logramos gracias a nuestra Bella Locura, a unos cuantos funccionarios rebeldes y a nuestros 4 ovarios. Hemos dejado de comer, hemos dejado de dormir. Nos hemos cagado de miedo en la clandestinidad. Nos hemos peleado, hemos discutido cuando no podiamos mas. sin embargo anio tras a

Ils peuvent bien aller se faire enculer!

El Sur. Querido. Isimo. Les gens arrivent par cargos à la recherche du soleil, de l'accent qu'ils moquent. Les plages se défendent. Le vent. Le Mistral. Mistral. Ils ne te connaissent pas, te méprisent souvent. Moi je t'aime, parce que tu les remet à leur place. Tu les chasse et leur fait regretter leur grand Nord tout carré. Souvent j'ai la sensation de vivre sur une Terre colonisée. Une Terre colonisée par les Cons qui débarquent en masse. Ceux qui me demandent "d'anticiper" les choses, d'admirer leur connerie, leur "musique" pourrie. Je les regarde. Je les vois tous les jours derrière mes lunettes épuisées. Les conversations vides. Le travail est épuisant. Pas en lui même, mais ce qu'on a fait du travail. Tous ensemble. Une Merde. Parce que cet "ensemble" est un mauvais pastiche qui ne supporte pas l'odeur transpirée d'une femme qui n'aime pas la testostérone du monde... et qui les emmerde. Celle que la

Tony Gatlif, cinéaste engagé

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Nuit d'Avril

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Une des choses que j'aime le plus au monde, c'est marcher dans la nuit. Sentir son étreinte, le message des étoiles: "lave ton coeur". Retrouver cette euphorie d'enfant, ces sensations divines et simples, merveilleuses. Les jambes avancent, le souffle grandit, les yeux s'émerveillent. La lune accompagne ce qu'il faut pour y voir sans inonder les étoiles. L'odeur gonflée du jasmin, les chauves sourient malgré l'arrogance des voitures.

Noche de Abril

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Una de las cosas que mas amo en la vida es caminar en la noche. Sentir su abrazo, el mensaje de las estrellas: "limpia tu corazon" , la euforia de ninia por reencontrar esas sencasiones divinas y sencillas, fuertes, hermosas. Caminar es la libertad mas grande que conozco. El cuerpo y la Tierra, el amor entre olor a jazmin y murcielago.

"Rue du Grand soleil" petite chronique à la préfecture

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 Denise me dit souvent que l'activisme lui manque. Pourtant, entreprendre les démarches administratives pour qu'elle puisse vivre où bon lui semble et être chez elle avec moi ici , c'est une des luttes les plus dures, les plus acharnée, les plus belle que j'ai mené dans ma vie. On s'est lancée dans cette aventure sans y penser sachant que la folie était nécessaire à une telle entreprise. Chaque rendez vous à la préfecture est une mission. Il nous faut nous rendre à Valence qui, quoique où nous sommes se trouve à au moins trois heures et demie de route en incluant l'autoroute. Il nous faut nous battre continuellement pour que notre vie cadre avec les cases de l 'Etat. Par exemple, nos lieux de travail ne sont pas les mêmes que notre adresse administrative. Allez faire comprendre à un fonctionnaire que vous travailler de temps en temps où il y a du travail quand il y en a. Ils ont du mal. Et que vous faites ça en étant mariées, bataillant avec vos

Après un an de travail salarié

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 Paris , nuit debout #mars 2016 " Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches Pour la lutte obstinée de ce t emps quotidien" Jean Ferrat Travailler depuis des mois et voir le désastre que ça crée entre les gens. Les mensonges, les trahisons, les égos qui se gonflent, les petits chefs mal placés... Les employés qui se victimisent, se transforment en serpillère pour avoir une prolongation de contrat, des murs un peu plus grands, une bagnole, un logement, des droits au chomdu. Les amitiés qui se défont, celles qui y survivront, celles qui n'y survivront pas... Les gens qui auraient pu être des amis et qui ne le seront jamais. Ceux qui protègent leur petite place, ceux qui préservent leurs petits privilèges et qui ne sont en fin de compte, que des pions, des pantins tirant les ficelles d'intérêts plus grands, plus troubles, auxquels ils aspirent en secret - quand ils osent encore rêver. Et les laissés pour compte, les femmes, les vieux, les pauvres, les

la saison stationnaire

Les montagnes blanches sont devenues un gigantesques parc d'attraction. Les hippies du XXIème siècle sont des consommateurs dont l'esprit baigne dans des substances chimiques. La solidarité a laissé place à l'individualisme quotidien. La bouffe fait gonfler le ventre mais ne nourrit plus. Le machisme est toujours là, tapis dans les relations les plus bénignes. ça fait deux ans bientôt que je suis revenue en France. Je m'y attendais franchement pas, mais vu la situation du monde, ça s'est fait tout seul. Je me rends compte que ces 10 ans dehors m'ont mise à côté de la plaque. Le pays a drôlement changé. C'est peut être moi aussi. Il y a quelque chose d'assez hallucinant: la conception que les gens ont de la liberté. C'est une conception complètement tronquée. Individuelle. C'est la solitude aussi. Une grosse arnaque.  Sous couvert de liberté, les gens sont égoïstes. On leur vend du plaisir à la pelle, comme si c'était un droit... Le plais