Bye bye Cancun
Il est temps de quitter la luxuriante végétation de la rue bacalar de Cancun, ses chants d'oiseaux tropicaux et sa lumière dorée.
Les corps s'habituant aux bactéries du coin, on a décidé aujourd'hui de se reposer. Denise m'a fait découvrir un film mexicain merveilleux des années 60 : "Macario". Le scénario est de Bruno Traven, un allemand qui a passé du temps au Mexique et dont Jesus, mon beau père, m'a beaucoup parlé.
Macario est très pauvre, il n'a jamais eu en sa possession qu'une seule chose: la faim, et il a un rêve: manger une pintade à lui tout seul sans devoir la partager avec personne, pour une fois dans sa vie. Il va rencontrer le Diable, Dieu, et la Mort -ces trois entités indissociables du Mexique- avec qui il va passer un pacte malgré lui.
Je crois que parfois, venir d'ailleurs, ça permet de comprendre les fonctionnement d'une culture et d'une société différente de manière tellement brutale que ça peut surpasser l'entendement des gens de cette même culture. Bien sûr ça n'est pas donné à tout le monde, ça nécessite un sacré talent! Et le beau père à raison, Traven excelle.
Le lien du film : https://m.youtube.com/watch?v=f-0QWddgPMc
On a ensuite visionné un documentaire autobiographique de l'économiste devenu photoreporter brésilien Sebastião Salgado intitulé "Le Sel de la Terre". Fort. Puissant. Poétique. Humain. Désespéré. Ethnographique. Puis le retour sublime de la Vie. Le recommencement. Genesis.
Le Sel de la Terre est un des plus beau documentaire que j'ai vu dans ma vie. Le voyageur, l'homme, l'explorateur, l'exilé, l'humain, le révolté, le témoin et l'acteur se joignent et nous lègue un document immense. C'est le travail de toute une vie et de celle de sa femme et de ses deux fils.
La difficulté de retranscrire ce monde, ses paradoxes, ses horreurs, sa beauté. Sebastião a une sensibilité incroyablement poétique. Un sacré voyage au cœur de l'humanité. Un voyage en Noir et Blanc.
Sebastião Salgado et sa femme à leur retour au Brésil.
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