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Mostrando entradas de noviembre, 2014

Todos sabemos Ayotzinapa

Lucien

Les jours s'en vont, la lumière du jour se fait plus courte, chaque jour plus courte, comme la respiration du "Vieux" qui a fini par s'éteindre. Il ne me reste plus qu'à lui porter son bouquet de lavande et d'y jeter sur sa tombe. Mon père est en suspend devant le corps inanimé du sien. Je sens comme d'un coup, l'enfant qu'il était lui serre la main et qu'en même temps, il s'éloigne. La grand mère perd l'équilibre devant ce sol qui s'ouvre sous ses pieds déjà trop vieux. Elle est venue à l'enterrement avec ses vieux souliers de supermarché. Elle est venue comme elle va chercher le pain, perdant l'équilibre, les yeux vagues, serrant son col trop court sous l'air de novembre. Elle est venue et elle s'est tenue devant le cerceuil, droite comme un chronomètre de piano, c'est à dire qu'elle titubait légèrement sur ce sol qui tourne désormais trop vite pour elle.