Après un an de travail salarié

 Paris , nuit debout #mars 2016
" Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien"
Jean Ferrat

Travailler depuis des mois et voir le désastre que ça crée entre les gens. Les mensonges, les trahisons, les égos qui se gonflent, les petits chefs mal placés... Les employés qui se victimisent, se transforment en serpillère pour avoir une prolongation de contrat, des murs un peu plus grands, une bagnole, un logement, des droits au chomdu. Les amitiés qui se défont, celles qui y survivront, celles qui n'y survivront pas...
Les gens qui auraient pu être des amis et qui ne le seront jamais. Ceux qui protègent leur petite place, ceux qui préservent leurs petits privilèges et qui ne sont en fin de compte, que des pions, des pantins tirant les ficelles d'intérêts plus grands, plus troubles, auxquels ils aspirent en secret - quand ils osent encore rêver. Et les laissés pour compte, les femmes, les vieux, les pauvres, les gentils, les cons, les bouzillés du système...

Les syndicats et leurs petites guéguerres, leurs intérêts qui nous dépassent souvent. Les syndicats quand il y en a. Mais aussi ceux qui y croient, les sincères, les vrais, les justes...les exceptions mis sur le carreau. Puis les opportunistes, les opportunistes encartés, par centaines bien au chaud sur le dos des autres à endormir la troupe avec de beaux discours, de beaux drapeaux tout neufs.... Ceux qui se gavent qui ne méritent pas plus d'une ligne. Les truands...

Il est vraiment temps de faire autre chose de notre temps. Vraiment. Je rêve d'un monde autogéré en coopératives, où le travail soit l'occasion de créer des relations saines autour d’œuvres communes, concrètes. D’œuvres communes qui ont un sens pour la communauté entière, qui servent à quelque chose de vrai, de réel. Qui servent littéralement un tout, un ensemble humain. Un travail, des travaux en commun. Où la responsabilité incombe à tous et à chacun, chacune de ceux et celles qui retroussent leurs manches. Travailler parce que ça fait sens et que ça nous fait vivre ensemble, pas travailler pour de l'argent ou pour sa petite place. Quelle arnaque...quelle connerie. L'esclavage moderne où tout est précaire, le temps, la vie, l'amour, le sexe, le repos, la santé, l'amitié. Là où la solidarité a déserté ne laissant place qu'à des alliances d'intérêts.

Il est temps. depuis longtemps, il est temps

Comentarios

  1. J'ai reçu ce texte dans mon email et je l'ai vraiment aime avec de tout mon coeur, je m'inclu dedans le même sentiment que toi. Je ne me rappelle pas qui tu es, mais c'est ne pas grave l'identité si on se sent les âmes unies dans le même propos changer le monde comme ça. Compte sur moi, je serais là à côté de toi <3

    ResponderEliminar

Publicar un comentario

Entradas populares de este blog

La "collaboration horizontale"

Qui défend l'enfant queer?

Virginie Despentes contesta a Lionel Jospin y a los anti-matrimonio para todos