Donne moi la petite mort

La pénombre et les lueurs infimes de ceux qui se souviennent des autres. Les peuple du Mexique fêtent le retour de leurs morts une fois l'an. La fête dure trois jours. Le 31octobre, les cimetières sont à la fête. Les mariachis sont convoqués et chantent les airs favoris des défunts pendant que leur proches dansent sur leur tombes en buvant, en riant. Les autels sont dressés dans les maisons. Des pans de fleurs oranges, un verre d'eau, le pain des morts, des calaveras en sucres, une belle photo du défunt, une photo où il-elle sourit. Des fruits aussi, beaucoup de fruits, des bougies et de l'encens afin d'ouvrir les portes interdites. 

 un bout d'Autel, Oaxaca de Juarez.

Le premier novembre, c'est le jour des enfants. Ils reviennent. Ce sont les premiers invités. Le deux novembre ce sont tous les autres. Les cimetières sont ouverts à tous. On s'y sent bien, ça nos rapproche, nous, les vivants. C'est chaleureux. On sent qu'il ne sont pas loin, qu'ils sont là. Qu'ils palpitent entre les vivants qui les rappellent. Afin qu'ils se souviennent du chemin, on met des objets qu'ils aimaient sur leur tombe, on la décore bien, on met les boissons, les aliments qu'ils aimaient, comme ça ils ne se trompent pas. Comme ça ils n'oublient pas les vivants.

 Costume traditionnel d'Etla San Augustin, Oaxaca
01/11/2013

Puis la fête commence. Les Indiens d'Etla (province de Oaxaca) sortent leurs costument de grelots et de masques, certains portent aussi des figures d'Halloween, on n'en fini pas de créer, de mélanger les traditions et de les faire siennes au Mexique. On s'en fout tant que la vie tape du pied sur la Terre, tout est permis.
Alors trois fanfares parcourent le village et jouent dans les jardins de toutes les maisons qui ont laissé leurs portes ouvertes. Alors le silence se brise et c'est la folie. Il y a 7 tubas, 10 trompettes et une armées de morts vivants prend l'espace et danse à en réveiller les morts. Les grelots des costumes battent la mesure et la transe commence. Quand on quitte les lieux, certains habitants offre le mezcal, ce suc du coeur des cactus de maguey. Et c'est reparti, en silence jusqu'à la prochaine maison. L'alcool monte et la fête bat son plein. Ça n'en fini pas, ça n'en fini pas de fêter la Vie.

La bringue. "100% panteonero"
Etla San Augustin, Oaxaca 
01/11/2013




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