Parce que le vent est passé là où ils chantent
En ces jours où je n'arrivent plus à écrire, où je sens que je perds mes moyens face aux attaques de la haine, de la bêtise humaine qui me font réagir vite et le sang chaud.
Je lis ces mots de Guy Moquet avant de se faire fusiller. Le message de paix avant l'assassinat, le meurtre de la liberté et je sens mon Histoire, la notre qui tremble et qui espère.
Je lis Guy Moquet avant de se faire assassiner par les nazis à Chateaubriand et une mémoire me perce les yeux. C'est celle de la résistance, de l'espoir, de la création, de la poésie
C'est celle des oiseaux, pour toujours.
Je lis ces mots de Guy Moquet avant de se faire fusiller. Le message de paix avant l'assassinat, le meurtre de la liberté et je sens mon Histoire, la notre qui tremble et qui espère.
Je lis Guy Moquet avant de se faire assassiner par les nazis à Chateaubriand et une mémoire me perce les yeux. C'est celle de la résistance, de l'espoir, de la création, de la poésie
C'est celle des oiseaux, pour toujours.
Les fusillés de Châteaubriant
Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel,
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandation à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.
René Guy Cadou
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel,
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandation à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.
René Guy Cadou
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