¡YES WE CAMP! 21.05.2001

Plaza Catalunya. Barcelone.

En première page du journal : Le mouvement du 15-M reste en place et la police refuse de les déloger.






Casserolade

La guardia civil (équivalent de la gendarmerie directement issue du franquisme) n’est pas de cet avis. Nous ne verrons heureusement pas le bout de leur nez...
Les connections internet et téléphoniques ont fonctionné normalement toute la journée. La place a été peuplée depuis tòt le matin (conception espagnole du temps). Les gens ont profité de ce samedi pour s’y rendre et on a vu des groupes de toute sorte affluer : des scouts, des chrétien-ne-s latinos américain-e-s, des ancien-ne-s, des clochard-e-s, des familles traditionnelles, des trans-pédé-gouines, des punks, des musicien-ne-s, des musulman-e-s, des pakistanais-e-s, des nourrissons, des dames en fond de teint et rouge à lèvre carmin ...

L’Espagne se dessine sous ses milles visages et s’accorde à l’unisson.

Les débats du matin s’alternent en catalan, en castillan. On dénonce le salaire exorbitant du maire de Barcelone (120.000 euros par mois !!!) et la situation des retraité-e-s qui recyclent la nourriture dans las containers des supermarchés à la tombée du jour (ils-elles ne sont malheureusement pas les seul-e-s). On propose d’imprimer la constitution espagnole et de la distribuer afin de connaitre nos droits et de savoir quoi et comment changer. On demande l’aide d’avocat-e-s dans l’assemblée... pas de réponse dans l’immédiat. On propose également l’arrêt massif des payements d’hypothèques.

Un groupe mène une action devant le Corte Inglés (équivalent des galeries Lafayette). On se couche devant les portes en scandant :« ¡No somos mercancías!" ("nous ne sommes pas des marchandises ! »), "el consumo fomenta la miseria" (« la consommation renforce la misère ! »). Les clients sont bloqués a l’intérieur, approuvent le mouvement ou s’en vont penauds. La sensibilisation fonctionne, toujours pas de casse, quelques personnes s’unissent spontanément.

Un autre groupe a improvisé un potager -à la place des fleurs de la mairie- et planté des tomates, de la mente etc sur la place Catalunya. Acte symbolique et revendications écologistes. Les vendeur-se-s du marché de la ville d’hospitalet (très populaire, voire pauvre) ont offert en grande quantité du crabe pour tou-te-s les occupant-e-s pour le repas du soir. La solidarité est telle que nous avons plus besoin de caisse de solidarité. Les repas ont été gratuit toute la journée et inintérompus !!!
De nombreu-se-s artistes ont participé gaiement à la vie de la la place du peuple : guitare, cajón, danse, poésie, spectacle de marionnette, batucada... un programme digne d’un festival !!! Les statues portent des crêtes, des masques d’un personnage de BD genre justicier burlesque, un drapeau tunisien sert de tunique à l’une d’entre elle...

Les commissions se sont divisées en 16 sous commissions (petits groupes de travaux où les propositions se débâtent en petites assemblées ouvertes) :

1. Manifeste minimum (idées concrètes)
2. Logement
3. Environnement et écologie
4. Féminismes et questions de genre
5. Lois électorales
6. Démocratie directe
7. Culture
8. Education
9. Droits humains
10. Economie
11. Relations laborales
12. Théories, concepts et discours
13. Autogestion et organisation
14. Droits civils et politiques
15. Droits des animaux
16. Immigration

Lors de l’assemblée générale, trois revendications se sont développées :
  1.  La constitution espagnole pénalise le racisme, le sexisme et l’homophobie. Les comportements racistes, sexistes ou homophobes sont exclus du mouvement. Chacun-e doit travailler sur lui-elle même afin de véhiculer cette éthique dans la société comme dans sa maison.
  2. Le gouvernement espagnol doit gérer les conflits internationaux par le dialogue et non par le conflit armé. L' Etat espagnol doit se désarmer.
  3.  On ne doit pas permettre à l’espace Shengen de se fermer sur lui même. Pour une Europe (monde) Sans Frontière.

La Acampada (le campement) de Barcelone remercie la participation des 487 villes qui nous ont soutenues aujourd’hui et les appelle à occuper les places de leurs villes afin de se débarrasser de la gangue des politicien-ne-s corrompu-e-s dans leurs propres pays, de faire trembler leurs banques, de lutter pacifiquement pour une démocratie réelle, pour un monde plus juste et plus libre.


¡People of europe. Rise Up!



Slogans du jour:

"Pongamos fin a la cleptocracia": 
 « Mettons fin à la cleptocratie ! »

 "Disidente del capitalismo: ¿Podré tener repercusión mundial?: 
« Dissident du capitalisme : je pourrais avoir une répercution mondiale ? »


“Los miles de trabajadores muertos en la dictadura exigen un resteto a su memoria: borrad de vuestras siglas, Traidores: la “S” de socialista, la “O” de obrero”:
 « Les milliers de travailleurs morts pendant la dictature exigent le respect de leurs mémoires. Quitter de vos sigles (de vos partis politiques) les lettres "S" de socialiste, "O" d’ouvrier. TRAITRES. »

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