Oaxaca 7

 Le froid est arrivé, il se glisse sous le soleil et rend le dos vulnérable. Les rues sont vides. J'aime beaucoup marcher la nuit. Le souffle rapide, la terre sous les pavés... Je n'avais pas vu cette ville sous le regard vif de l'hiver. Les pierres. Une ancienne muraille, elle est tellement grande que je ne l'avais pas remarqué. Quelle histoire encore que celle ci? Quand la ville est devenue forteresse. Oaxaca me fait penser à Grenade. Les montagnes au loin, la luminosité, le ciel bleu, les fleurs, les plantes, les patios, les jardins. Les esquisses du coin de la rue. L'art populaire. Les immenses fresques.

Oaxaca est une ville entre de longues vallées  désertiques et pourtant vertes. Le long de la route qui mène aux ruines de Yagul. Le vent glisse dans la voiture du taxi collectif qui fend l'espace sans ceinture. A l'avant nous sommes trois, j'ai appris à prendre d'emblée une place à l'arrière pour les trajets longs. Sur le bord de la route, un homme d'une soixantaine d'années avec une guitare. Il porte une chemise blanche. Il est féerique sous son chapeau blanc, sa peau tannée. Il est digne dans le vent, une plaine de cactus derrière lui. Il arrête une voiture là où rien ne présage qu'elle puisse le faire.


Comentarios

Entradas populares de este blog

La "collaboration horizontale"

Qui défend l'enfant queer?

Virginie Despentes contesta a Lionel Jospin y a los anti-matrimonio para todos