" Un jour, je te parlerai de ma vie. Ce sera à l’aube, face à une immensité d’eau, de vent, de sable ou de nuit. L’horizon, incertain de sa chance, se sera retroussé les manches. « Perdu pour perdu, je vais creuser, là, où je suis, puisqu’on m’a dit et redit qu’à l’endroit où sont tes pieds, dessous, il y a une source, forcément. Il suffit de creuser. Et je creuse. Dans le noir. Je creuse, au plus profond des ténèbres, je progresse non sans mal, longtemps, longtemps. A présent, je n’ai même plus peur. Pas pour autant résigné, non. Mon seul souci est de creuser, creuser encore. Et soudain, la voici, au sortir d’un goulet aveugle, où je manque m’étrangler, la voici, la grande lumière, déchirante, aveuglante… les couleurs s’entremêlent, se chevauchent, se pénètrent, se fécondent, me mettent au monde, je retrouve, je reconnais, j’y suis enfin, et là-haut soudain s’engendre une sorte de fibule immense, démesurée qui reproduit, comme à son corps défendant, l’architecture immanquable des lieux sacrés du culte que je n’aurais jamais du cesser de me rendre à moi-même… » Ainsi parla l’horizon avant de reprendre sa place, droit devant. Un jour, je te parlerai de ma vie."
La lumière derrière l'arbre
Photo du défund Salgado J'avoue. Je me suis faite avoir. Des heures sur facebook à scroller les conneries du monde entier au lieu de faire de la guitare et de la poésie. Faut dire que l'époque le veut bien. C'est la merde. On s'est fait précariser l'esprit et les godasses. En même temps on le savait qu'on allait prendre cher. Bon, bah, c'est fait. Je ferai pas de gamins dans ces conditions. C'est même pas par principe. C'est par évidence. Je me dis que toutes les époques ont eu leur lot de pourriture. Celle ci est musclée. Alors je vis avec ma belle et un super matou adorable que je chéris comme on chérit les étoiles. Ce qui est important aujourd'hui, c'est de finir cette bière sans être complètement ivre, écrire au petit Camille qui est devenu grand avec le départ de sa matriarche (heureusement, il s'agit de son arrière grand mère et pas d'ma pote Marie) et de profiter du temps libre précarisé. Parce que le temps libre, c'est to...
Comentarios
Publicar un comentario