Ser mujer
Ser mujer.
Ser mujer es poder dejar de serlo cuando quiero.
Saber, hablar, moverme, mirar, opinar y chingar igual que un hombre.
Entrar en el espacio mismo de la "masculinidad" en el momento mismo en el cual me piden que yo sea "mujer". Pero no cualquiera. "Mujer" en el papel que me asignó la hegemonía mundial heteropatriarcal.
La que no debe andar sola por México.
La "güera", la "buena", la que tiene que temerlo todo y buscar unos hombres rápido para pasarlo bien.
No dejar ninguna brecha, ninguna posibilidad de ser la que quieren que esté hasta que el cabrón que se encuentra en frente de mi sienta que soy capaz de arrancarle un ojo (o lo que sea).
En este momente, yo tambien soy pirat@ de los géneros.
En este momento soy.
Y nada más.
Estoy dentro y fuera del Ser, mis géneros sospendidos encima de mi igual a la espada de Damocles.
Esperando a que yo elija.
Es justamente en el intersticio de esta duda, de esta sensación, entre su mirada cambiante y mis dientes crecientes, que decido secretamente, intimamente y CON TODA LA CARA ser una "bio-mujer".
Una sín suma de estrógeno ni de testosterona.
Una que anda inventando, creando su propia feminidad, su propia masculinidad, su propia sexualidad, su propia vida.
Una que se rapa el pelo y que lo tiene hasta el culo.
Una que decidí no ser lesbiana, bisexual o hetero pero amar.
Una que rechaza todo tipo de taxinomía, todo tipo de maniqueísmo, de clasificación sexual, racial o identitaria.
Una que se caga en el machismo de los hombres, de las mujeres y de l@s demás.
Las que se perdierón por falta de imaginación.
L@s que reproducen la violencia de género: la miseria machista física, mental y sexual.
L@s que quieren mujeres "virgenes" para ser "la/él primer@", l@s que cuentan, l@s que pegan...
Yo me nego a que mi cuerpo sea un terreno de experimentación sexual. No soy un cobaye. Ni por un hombre ni por una mujer ni por nadie.
Soy pájaro libre.
No creo al sexo sín amor. No quiero situaciones. Quiero historias. Aunque sean chispas.
Me cago en la era "farmacopornográfica" en la cual vivimos y en todos sus aspetos.
Me cago en l@s académic@s y en su objetividad asesina. Él que decide ser objectivo ya no lo es.
¿Radical? ¿Violenta?
No soy yo.
Son los esquemas, los códigos, los sístemas de poder y de opresiónes sexuales, mentales, económicos, gobernamentales, espirituales que son violentos y radicales.
Una violencia que solo lleva a la dominación, la miseria y la muerte.
Ser mujer.
Soy mujer cuando decido dejar de serlo.
Etre femme.
Etre femme c'est pouvoir arrêter de l'être quand je le désire.
Savoir, parler, bouger, regarder, rétorquer et baiser comme un homme.
Rentrer dans l'espace même de la "masculinité" au moment même où on me demande d'être "femme". Mais pas n'importe laquelle.
"Femme" dans son rôle assigné par l'hégémonie mondiale hétéropatriarcale.
Celle qui ne devrait pas se balader seule au Méxique.
La "güera", la "bonasse", celle qui doit avoir peur de tout et vite se trouver des hommes pour pouvoir être tranquille.
Ne laisser aucune prise. Aucune. Aucune possibilité que je sois celle qu'ils veulent que je sois jusqu'à ce que le connard en face de moi sente que je suis capable de lui arracher un oeil (ou autre).
A ce moment précis, moi aussi je suis pirate des genres.
A ce moment précis, je suis.
Et c'est tout.
Je me trouve en dedans et en dehors de l'Etre, mes genres en suspend au dessus de moi, tels une épée de Damoclès, dans l'attente que je choisisse.
C'est justement dans l'interstice de ce doute, de cette sensation, entre son regard qui change et mes dents qui poussent que je décide secrètement, intimement et LA TÊTE HAUTE d'être une "bio femme".
Une sans addition d'oestrogène ni de testostérone.
Une qui invente, qui crée sa propre féminité, sa propre masculinité, sa propre sexualité, sa propre vie.
Une qui se rase la tête et qui porte ses cheveux jusqu'au cul.
Une qui a décidé de ne pas être lesbienne, bi ou hétéro mais d'aimer.
Une qui refuse tout type de taxinomie, tout type de manichéisme, tout type de classification sexuelle, raciale ou identitaire.
Une qui emmerde le machisme des hommes, des femmes et des autres.
Celles/ceux qui se sont perdues par manque d'imagination.
Celles/ceux qui reproduisent la violence machiste : la misère physique, mentale et sexuelle.
Celles/ceux qui veulent des femmes "vierges" pour êtres les premier(e)s, qui comptent, qui cognent...
Je refuse que mon corps soit un terrain d'expérimentation sexuelle. Je ne suis pas un cobaye. Ni pour un homme, ni pour une femme, ni pour personne.
Je suis libre.
Je ne crois pas au sexe sans amour. Je ne veux pas vivre des situations. Je veux vivre des histoires. Même si elles ne sont qu'étincelles.
J'emmerde l'ère "pharmacopornographique" dans laquelle nous vivons et tout ce qu'elle comporte.
J'emmerde les académiciens/ciennes et leur objectivité assassine. Décider d'être objectif, c'est déjà ne plus l'être.
Radicale? Violente?
Mais c'est pas moi.
Ce sont les shémas, les codes, les structures de pouvoirs et d'oppressions sexuelles, mentales, économiques, gouvernementales, spirituelles qui sont violents et radicaux.
Une violence qui mêne à l'assujettissement, la misère et la mort.
Etre femme.
Je suis femme quand je décide de ne plus l'être.
Ser mujer es poder dejar de serlo cuando quiero.
Saber, hablar, moverme, mirar, opinar y chingar igual que un hombre.
Entrar en el espacio mismo de la "masculinidad" en el momento mismo en el cual me piden que yo sea "mujer". Pero no cualquiera. "Mujer" en el papel que me asignó la hegemonía mundial heteropatriarcal.
La que no debe andar sola por México.
La "güera", la "buena", la que tiene que temerlo todo y buscar unos hombres rápido para pasarlo bien.
No dejar ninguna brecha, ninguna posibilidad de ser la que quieren que esté hasta que el cabrón que se encuentra en frente de mi sienta que soy capaz de arrancarle un ojo (o lo que sea).
En este momente, yo tambien soy pirat@ de los géneros.
En este momento soy.
Y nada más.
Estoy dentro y fuera del Ser, mis géneros sospendidos encima de mi igual a la espada de Damocles.
Esperando a que yo elija.
Es justamente en el intersticio de esta duda, de esta sensación, entre su mirada cambiante y mis dientes crecientes, que decido secretamente, intimamente y CON TODA LA CARA ser una "bio-mujer".
Una sín suma de estrógeno ni de testosterona.
Una que anda inventando, creando su propia feminidad, su propia masculinidad, su propia sexualidad, su propia vida.
Una que se rapa el pelo y que lo tiene hasta el culo.
Una que decidí no ser lesbiana, bisexual o hetero pero amar.
Una que rechaza todo tipo de taxinomía, todo tipo de maniqueísmo, de clasificación sexual, racial o identitaria.
Una que se caga en el machismo de los hombres, de las mujeres y de l@s demás.
Las que se perdierón por falta de imaginación.
L@s que reproducen la violencia de género: la miseria machista física, mental y sexual.
L@s que quieren mujeres "virgenes" para ser "la/él primer@", l@s que cuentan, l@s que pegan...
Yo me nego a que mi cuerpo sea un terreno de experimentación sexual. No soy un cobaye. Ni por un hombre ni por una mujer ni por nadie.
Soy pájaro libre.
No creo al sexo sín amor. No quiero situaciones. Quiero historias. Aunque sean chispas.
Me cago en la era "farmacopornográfica" en la cual vivimos y en todos sus aspetos.
Me cago en l@s académic@s y en su objetividad asesina. Él que decide ser objectivo ya no lo es.
¿Radical? ¿Violenta?
No soy yo.
Son los esquemas, los códigos, los sístemas de poder y de opresiónes sexuales, mentales, económicos, gobernamentales, espirituales que son violentos y radicales.
Una violencia que solo lleva a la dominación, la miseria y la muerte.
Ser mujer.
Soy mujer cuando decido dejar de serlo.
Etre femme.
Etre femme c'est pouvoir arrêter de l'être quand je le désire.
Savoir, parler, bouger, regarder, rétorquer et baiser comme un homme.
Rentrer dans l'espace même de la "masculinité" au moment même où on me demande d'être "femme". Mais pas n'importe laquelle.
"Femme" dans son rôle assigné par l'hégémonie mondiale hétéropatriarcale.
Celle qui ne devrait pas se balader seule au Méxique.
La "güera", la "bonasse", celle qui doit avoir peur de tout et vite se trouver des hommes pour pouvoir être tranquille.
Ne laisser aucune prise. Aucune. Aucune possibilité que je sois celle qu'ils veulent que je sois jusqu'à ce que le connard en face de moi sente que je suis capable de lui arracher un oeil (ou autre).
A ce moment précis, moi aussi je suis pirate des genres.
A ce moment précis, je suis.
Et c'est tout.
Je me trouve en dedans et en dehors de l'Etre, mes genres en suspend au dessus de moi, tels une épée de Damoclès, dans l'attente que je choisisse.
C'est justement dans l'interstice de ce doute, de cette sensation, entre son regard qui change et mes dents qui poussent que je décide secrètement, intimement et LA TÊTE HAUTE d'être une "bio femme".
Une sans addition d'oestrogène ni de testostérone.
Une qui invente, qui crée sa propre féminité, sa propre masculinité, sa propre sexualité, sa propre vie.
Une qui se rase la tête et qui porte ses cheveux jusqu'au cul.
Une qui a décidé de ne pas être lesbienne, bi ou hétéro mais d'aimer.
Une qui refuse tout type de taxinomie, tout type de manichéisme, tout type de classification sexuelle, raciale ou identitaire.
Une qui emmerde le machisme des hommes, des femmes et des autres.
Celles/ceux qui se sont perdues par manque d'imagination.
Celles/ceux qui reproduisent la violence machiste : la misère physique, mentale et sexuelle.
Celles/ceux qui veulent des femmes "vierges" pour êtres les premier(e)s, qui comptent, qui cognent...
Je refuse que mon corps soit un terrain d'expérimentation sexuelle. Je ne suis pas un cobaye. Ni pour un homme, ni pour une femme, ni pour personne.
Je suis libre.
Je ne crois pas au sexe sans amour. Je ne veux pas vivre des situations. Je veux vivre des histoires. Même si elles ne sont qu'étincelles.
J'emmerde l'ère "pharmacopornographique" dans laquelle nous vivons et tout ce qu'elle comporte.
J'emmerde les académiciens/ciennes et leur objectivité assassine. Décider d'être objectif, c'est déjà ne plus l'être.
Radicale? Violente?
Mais c'est pas moi.
Ce sont les shémas, les codes, les structures de pouvoirs et d'oppressions sexuelles, mentales, économiques, gouvernementales, spirituelles qui sont violents et radicaux.
Une violence qui mêne à l'assujettissement, la misère et la mort.
Etre femme.
Je suis femme quand je décide de ne plus l'être.
Je suis aussi une bio femme !
ResponderEliminarSer una bio-mujer !!!!
ça fait plaisir d'avoir des nouvelles ! A plus tard.
Audrey - minigourd
J'ai connue cette impression bizarre d'être "hors norme" en kanaky, à la fois une femme comme toutes les autres - mais blanche ... Pas tout à fait l'égal de l'homme - je devais rester avec les femmes - mais comme j'étais occidentale, par politesse les hommes acceptaient mes questions (je n'avais pas le droit de les poser en tant que femme). Une femme m'avait pris sous son aîle et m'avait invité à son mariage, mais pour que je sois accepté elle avait inventé une filiation entre nous : j'étais sa fille adoptive. Elle venait de mettre au monde un bébé fille qu'elle avait donné à un couple d'amis (ça se fait beaucoup en Océanie).
ResponderEliminarBonne continuation, je m'abonne au fil.
Uhm... igual me tomas por un heteropatriarcal, pero, ¿no te parece sospechoso así a tu corazocete de mujer, que esto de 'ser' es un inventaco masculino, falso como los que más, para ver cómo todos se vuelven majaretas por 'ser'?
ResponderEliminarFíjate en los parecidos de la revelación de Moisés y de Parménides: Moisés dijo a Dios:
"Si me presento ante los israelitas y les digo que el Dios de sus padres me envió a ellos, me preguntarán cuál es su nombre. Y entonces, ¿qué les responderé?".
Dios dijo a Moisés: "Yo soy el que soy". Luego añadió: "Tú hablarás así a los israelitas: ‘Yo soy’ me envió a ustedes".
Da sospecha, sin duda... que ahora cualquiera pueda ser el Dios Padre... ¿No te parece el sumo triunfo del Hombre y sus instituciones haber convertido a las mujeres en sus iguales?
Y aunque las Mujeres (con M mayúscula) sean, siempre quedará algo que aplastar, algo que seguir desgarrando y oprimiendo. ¿Si no cuál iba a ser la razón de ser del 'ser'?
Por cierto, se me olvidó la referencia: Éxodo 3, 13-14.
ResponderEliminarEs que hay que reinventar todo el lenguage... ¿tu como dirías ser o estar viv@?
ResponderEliminarEn cuanto a la igualdad, es un míto.
Esa es una muy buena pregunta, hermana. Yo desde hace tiempo que voy descubriendo que esto de hablar 'del' mundo -decir, p. e.: estoy viva o esta mesa es plana-, no es lo mismo que hablar 'en' el mundo -decir, p. e.: ¡te mando un beso! o ¡vente a comer hoy!-. Son dos cosas distintas, si te fijas.
ResponderEliminarY digo esto porque también sospecho de que en el momento en que hablo 'del' mundo, y digo, eso: "Estoy vivo!", no creo que pueda pasar otra cosa sino morirme. Morirse en ese instante fijo del tiempo al que la palabra te condena.
Hablar del mundo entonces sería hacer ciencia, decir Verdad. Y verdad y vida son dos cosas que no pueden ir nunca juntas. Si está vivo entonces no puede ser verdad (aunque no sea mentira) y si es Verdad, entonces es que no está vivo.
En ese sentido creo que la mejor manera de sentirse más o menos vivo es quedarse hablando en el mundo -y nunca de él-, y mandarle besos a todas. XD
¿O no?
¡Besos!
La vida, en cualquier caso, siempre es otra cosa. Otra cosa... hay veces que puedes ser Otro y entonces sí que más o menos te puedes sentir vivo, aunque no sé ni cómo ni cuando ni para qué.
ResponderEliminar;)
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