Tepito

La danse.
Le corps est un enfant. Des jours que je tape le sol, la peau de mes pieds tombe en lambeau, j'ai plus de rotule... et j'peux pas m'arrêter! Salsa, cumbia, musique d'europe de l'est, trash, métal. Tout y passe! Hystérique, ce départ est hystérique!

Ça a commencé la semaine dernière à Tepito. Tepito est un des plus vieux quartier de la ville, c'est le quartier interdit, celui où il ne faut pas aller... Première rencontre à la UNAM avec un tepiteño, il vend des films pirates...tous les classiques. J'ai enfin pu me procurer "Una giornatta particolare" et "El lado oscuro del corazón".



Avant que n'arrivent les espagnols, c'était déjà un quartier dangereux du fait qu'il a toujours été un lieu de passage où s'arrêtaient les marchands et vagabonds en tous genres, devant les portes de la grande Tenochtitlan. Avec la conquête, les espagnols ont interdit l'usage de la langue nahuatl. Les tepiteños ont donc déguiser secrètement leur nouvelle langue: derrière chaque mot castillan survivaient d'autres sens originaux. Le langage de tepito est encore un langage à double sens qui permet aux habitants du quartier de repérer rapidement les "étrangers" au sein de la même ville!

C'est le quartier le plus marchand de la ville mais il est fortement déconseillé d'y aller... Ce sont étrangement les gens qui n'y ont jamais mis les pieds qui lui jette la première pierre. Biensûr les médias sont professionels dans la stigmatisation des quartiers marginaux de l'ensemble du globe. Attention, ça n'est pas un mythe non plus mais je me permets juste de nuancer les dires. Il paraît que certaines familles descendantes directes des aztèques ne se seraient jamais mélangées aux conquistadores...

Claudia (la danseuse avec qui je vis) devait aller fêter l'anniversaire del "tirantes" (bretelles), un des plus vieux salsero de México. On arrive dans un patio gigantesque, un immense autel dédié à la vièrge de Guadalupe avec des néons rouges. El "tirantes". On dirait un des deux vieux de "chat noir chat blanc"... en méxicain! Cette nuit je n'avais pas mon appareil photo, je le regretterai toute ma vie! Il vit dans une maison qui suinte, avec un bordel pas possible! Un autre autel dans son salon, un rideau fait des emballages plastiques qui contiennet les bougies religieuses.

"Carnal", voilà comment s'appellent les gens. Ça signifie "ma chair". Un rire grave, une classe mêlée à une désinvolture impressionante. Il est couché dans un espèce de transat défonsé au milieu de son salon et jette ses verres de bières une fois vidés. Tania et Tenotch, deux amis de Clau nous accompagnent. Je suis en plein rêve, oui c'est exactement ça, je suis dans un film de Kusturica! Ernesto, son ami débarque avec une fille superbe. Il porte un chapeau à paillettes mauve et une chemise hawaïenne. El "tirantes" et Ernesto se connaissent depuis des siècles, ils sont de la même trempe. Ils organisent tous les évènements de salsa dans Tepito. Deux anciens! Ernesto me parle de son amour pour la Santa muerte. Elle est connue pour être la protectrice des narcotraficants, des bandits, des miséreux... de tout ceux qui fréquentent la mort de près. Il me dit que c'est comme une mère, que c'est Coatlicue!!!



Cuautlicue est une des formes de Tonantzin (la déesse mère). Coatl: serpent, Cue: robe. La déesse à la robe de serpents. La déesse mère a soif de sang, elle demande beaucoup de sacrifice. Quetzalcoatl et un autre dieu (j'ai oublié lequel) lui offre des graines pour qu'elle puisse subvenir aux besoins des hommes. Et la mort sert la vie éternellement. Et vice et versa.
Elle est formée de l'enlacement de deux serpents (deux pôles masculin-féminin), la mort sort de son ventre mais peut être génératrice de vie. L'éternelle dualité essencielle des peuples de la Méso amérique... Ernesto dit la préférer à la vierge de Guadalupe car la Santa muerte, autre synchrétisme, n'est pas reconnue par l'église catholique. C'est un sorte une dévotion anti-coloniale!!! Il m'offre son chapeau.


Coatlicue


Et la fête commence, on danse avec ces deux parsonnages en nous arrosant de téquila! On mange tous dans la même casserole avec les doigts (chose peut commune à Mexico). Puis Ernesto a un coup de sang, il s'en va furieux. On n'a rien compris..."es un pinche loco!" (c'est un pauvre dingue) me dit "el tirantes"! Rire gras et c'est reparti! Il sort ses vieux vinils de salsa et exige que chacune danse avec lui...c'est son anniversaire!

Sublime, ce vieux fou est un dieu. Quelle classe! S'il faut mourir à México, que ce soit à Tepito!


El "Tirantes"





El baile.
El cuerpo es un niño. Hace días que disparo al suelo con todo mi cuerpo, la piel de mis pies se va, no tengo màs rodillas...y no puedo parar! Salsa, cumbia, mùsica de europa del este, trash, metal. todo me vale! Histérica, es una despedia histérica!

Empezó la semana pasada en Tepito. Tepito es uno de los barrios màs antiguo de la ciudad de México, es el barrio prohibido, el donde no hay que ir... Primer encuentro con un tepiteño en la UNAM, vende pelis piratas... todos los clásicos. Por fin, encontré "Una giornatta particolare" y "El lado oscuro del corazón".

Era un barrio peligroso antes de la conquista porque allí se paraban los negociantes y vagos de todos tipos, eran las puertas de la gran Tenochtitlan. Los españoles impidierón el uso del nahuatl. Los tepiteños disfrazarón su nuevo idioma de dobles sentidos, hasta el día de hoy el lenguage tepiteño es tàn particular que se enterran rápido de quien es "estranjero" al barrio.

Es el barrio màs mercantil de toda la ciudad, cada quien ha oído del D.F sabe que no tiene que pasear por allí... estrañamente, es la gente que nunca ha ido la que divulga este tipo de consejos. Los medios también nutren la estigmatisación del barrio. ¡Agua! no estoy diciendo que es un barrio seguro pero me permito hacer unas matices. Parece que esisten unas familias aztecas que nunca se mezclarón con los españoles...

Claudia, la bailarín con la cual vivo iba al cumleaños del "tirantes", uno de los màs viejo salsero de México. Llegamos en un patio gigante con un altar dedicado a la virgen de Guadalupe aorneado de luces rojas. El "tirantes". Parece un personaje de "Gato blanco Gato negro"...mexicano. No tenía mi cámara esta noche y me arrepentiré todo mi vida. Vive en un piso que gotea, con un desmadre impresionante! Una cortina echa con los plásticos colorados de las veladoras de su altar, miles de ampolas de navidad que no funccionan desde siglos...

"Carnal", así se llama la gente. Una risa profunda, una elegancia mezclada con un valemadrismo tremende! Esta acostado en una silla reventada en su salón, tira en el suelo sus vasos a medida que se los toma. Tania y Tenotch, dos amigos de clau nos acompañan. Estoy soñando, estoy en una peli de Emir Kusturica! Ernesto, amigo del "tirantes" llega con una mujer suntuosa, otra bailarín. Lleva un sombrero de lentejuelas violetas y una camisa hawaiena. El "tirantes " y Ernesto se conocen desde siempre, son de la misma banda. Organisan todos los eventos salseros de Tepito. ¡Dos ancianos! Ernesto me habla de su devoción a la Santa muerte. Es la famosa protectora de los narcos, de las delincuentes y de los màs pobres... todos los que frequenten a la muerte diariamente. Me dice que para él es como una madre, que es Cuautlicue!!!

Cuautlicue es uno de los rostros de tonantzin (la diosa madre). Coatl: serpiente, cue: falda. O sea, la diosa de la falda de serpiente. La diosa madre tiene sed de sangre, ide muchos sacrificios. Quetzalcoatl y un otro dios (no me acuerdo cual) le regalan semillas para que pueda dar recursos a los humanos. Desde entonces la muerte sirve a la vida, la vida sirve a la muerte.
El abrazo de dos serpientes forman su cuerpo (energía dual femenina-masculina), la muerte sale de su vientre pero también puede dar la vida. Eterna dualidad de los pueblos meso americanos... Ernesto la prefiere a la virgen de guadalupe porque la rechaza la iglesia católica. Es una devoción anti colonial!!! Me regala su sombrero.

Y empieza la fiesta, bailamos con esos dos personajes hasta reventar, tomando tequila! Comemos todos juntos con los dedos en la misma olla (cosa que no es tàn comùn en México!). Ernesto se encabrona y se marcha sín despedirse... "¡es un pinche loco!" me dice el "tirantes"! "¡jajajaja, a Hueeevo!" Nos enseña sus viejos vinils y quiere que cada una le regalemos un baile... es su cumpleños!

Sublime, este viejo loco es un dios. Que class! si hay que morir en méxico, que sea en Tepito!




Desde mi corazón












Comentarios

  1. a huevooooooo!!! que viva la salsa!! que viva tepito! que viva el tirantes!! que vivan los amig@s!!! a huevooooo!!!

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  2. Tres bien ton cite, on voi que c'est pas un mexicain qui l'a fait! El video me latio chingon pero siento que falto mostrar m+s! Cámara macizos, México rifa!!!

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