CB 895 FC
Peyotito, mi amor. Tu as été une bagnole sans précédents. Par monts et par vaux tu as bravé maintes fois les dénivelés alpins malgré ta carence en frein moteur et tes jets d'huiles incandescents. On se souvient de toi à Ville sur Ozon, où après descendre le Ventoux en folie, tu lâchais un beau nuage de fumées bleutées devant le bar des cyclistes hallucinés. Tu as savouré les vents de sables de la Méditerranée et embrassé ses bains de sels. On a fait 184000 kilomètres ensemble . Tu étais parfois un peu dur au fesses et aux reins mais qu'est ce qu'on s'est éclatées sous tes grandes fenêtres. J'aurais aimé savoir que tu finirais tes vieux jours squatté par des poules ensauvagées, et tu méritais bien un baptême aymara devant l 'église bolivienne de Copacabana, ou tes consoeurs se font bénir avant de prendre la route avec leurs nouveaux passagers. Tu as fait le tour de la péninsule Ibérique, biensûr, et arpenté les routes communales de France comme peu d'engins m