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Mostrando entradas de agosto, 2020

CB 895 FC

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Peyotito, mi amor. Tu as été une bagnole sans précédents. Par monts et par vaux tu as bravé maintes fois les dénivelés alpins malgré ta carence en frein moteur et tes jets d'huiles incandescents. On se souvient de toi à Ville sur Ozon, où après descendre le Ventoux en folie, tu lâchais un beau nuage de fumées bleutées devant le bar des cyclistes hallucinés. Tu as savouré les vents de sables de la Méditerranée et embrassé ses bains de sels. On a fait 184000 kilomètres ensemble . Tu étais parfois un peu dur au fesses et aux reins mais qu'est ce qu'on s'est éclatées sous tes grandes fenêtres. J'aurais aimé savoir que tu finirais tes vieux jours squatté par des poules ensauvagées, et tu méritais bien un baptême aymara devant l 'église bolivienne de Copacabana, ou tes consoeurs se font bénir avant de prendre la route avec leurs nouveaux passagers. Tu as fait le tour de la péninsule Ibérique, biensûr, et arpenté les routes communales de France comme peu d'engins m

Quarantaine

Les chemins de travers, promesse de lumière. La fuite est encore possible, fine et étroite. Elle a souvent le visage d'un chemin sous la lumière, d'un sourire de voisinage. La police habite le monde, et nous, les voyons atterrés, peureux, béats, ébettés. On n'a rien compris de ce qu'on savais déjà. C'est arrivé. Ce que nous redoutions et espérions est arrivé. Nous sommes cloués sur place, impuissants. Le monde s'est arrêté pour nos sociétés malades. On redoute que tout recommence comme avant et en même temps nous avons besoin de sortir de cette turpitude.